Comme vous le savez certainement, les habitants de Rio de Janeiro sont appelés Cariocas.
C'est la seconde expédition portugaise dans la région de Rio de Janeiro qui consacra, en 1503, l'attribution du nom de Cariocas à ses habitants : il s'agit ici du nom donné par les indigènes à la première maison construite par les membres de l'expéditions, Caricoa signifiant maison du Blanc. (anecdote citée par Laurent Vidal dans son formidable ouvrage "Les larmes de Rio" dont nous vous avons déjà parlé ici).
Le grand poète brésilien Vinicius de Moraes, célèbre aussi pour avoir été un des fondateurs de la bossa nova, a donné ce que beaucoup considèrent comme une des plus belles définitions et descriptions des Cariocas.
La voici :
" La vérité est qu'être carioca est avant tout un état d'esprit.
J'ai vu beaucoup d'hommes du nord, du centre et sud du pays se réveiller soudain cariocas parce qu'ils se sont laissé prendre par le climat de la ville [...].
Car être carioca, plus qu'être né à Rio, c'est avoir adhéré à la ville et seulement se sentir complètement chez soi, au milieu de son adorable désorganisation. Etre carioca c'est ne pas aimer se lever tôt, même en devant obligatoirement le faire ; c'est aimer la nuit plus que tout, parce que la nuit favorise les discussions légères et discontinues ; c'est travailler d'un air oisif, un oeil sur le boulot, un autre sur le téléphone d'où peut toujours surgir un programme ; c'est avoir comme unique projet ne pas en avoir ; c'est être plus heureux sans le sou qu'avec ; c'est donner plus d'importance à l'amour qu'à l'argent.
Quelle créature au monde se réveille pour ses tâches quotidiennes comme un Carioca ? Avant que sa mère, sa soeur, sa domestique ou un ami le tire de sa léthargie de plomb, trois immeubles sont construits à Sao Paulo. Après, il s'asseoit sur son lit et se gratte un bon quart d'heure, à considérer avec le plus grand dégoût la perspective d'une autre journée de travail ; ceci fait, il se brosse furieusement les dents et prend sa divine douche.
Ah, cette douche ! On peut dire qu'elle constitue un rituel sacré dans son quotidien et fait du Carioca un des êtres les plus propres de la création [...]. Cette douche, institution carioca par excellence, lui rend son euphorie typique et inexplicable [...] et, intégré au métabolisme de sa ville, il va à la vie, que ce soit pour le travail ou pour la flânerie, à laquelle il se complaît tant. ".
N'hésitez plus !
Faites appel à nous et rejoignez-nous au Brésil pour rencontrer les Cariocas.